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« Les Européens n'ont donc pas d'excuses. Ils gagneraient à cesser de geindre dès qu'il s'agit des faits et gestes de "l'hyperpuissance"
américaine ; ils devraient aussi se garder - tentation désormais aveuglante - de faire de l'anti-américanisme leur idéologie.»

« La réélection de George Bush achève de nous convaincre que le début du XXIe siècle est bien différent de celui dont nous avions pu
rêver après le 9 novembre 1989 et la chute du Mur. Le monde ne se construit pas sur le modèle européen. Il peut en surgir un autre
qui mêlera liberté économique et surveillance morale. Pour qu'il ne soit pas un jour le nôtre, qu'au moins le vote américain nous soit
un électrochoc.»

Le Monde 4 novembre 2004.
Prétexte :
L'incompréhension des Européens face aux Etats-Unis d'aujourd'hui produit une vague
de caricatures médiatico-culturelles et graphiques à l'emporte-pièce.
Comment, en tant que créateur, conserver une bonne distance face au « réductionnisme » ambiant ?
Comment émettre un point de vue (dans l'urgence) sans le réduire à une « image » simpliste
qui ne prêche que les convaincus ?
Objectif :
Créer une séquence graphique. Par séquence, nous entendons un collage/montage graphique
qui peut se dérouler soit « dans le temps » soit « dans l'espace ».
Méthode :
Chaque séquence sera filmée en une seule prise de 15 à 45 secondes
selon l'un des deux dispositifs suivants:

1. « Dans le temps » :
un collage qui, comme une animation, se met en place petit à petit durant le temps imparti.
La caméra est fixe.

2. « Dans l'espace » :
un montage déployé dans l'espace que la caméra capte progressivement.
La caméra est en mouvement.
Procédure :
Chaque groupe de 4 étudiants puise un sujet parmi 50 dans une liste proposée.
Les 4 étudiants se documentent et débattent entre eux de ce sujet.
Chaque étudiant tentera de se forger une « opinion » personnelle sur la question.
C'est à partir de cette vision personnelle du sujet que chaque étudiant réalisera une séquence graphique
par collage, montage, etc. Cette transposition fait plus l'objet d'une expérimentation graphique
que d'une prise de position politique.
Les étudiants peuvent donc aborder le sujet par un biais créatif détourné, les métaphores visuelles
inattendues sont les bienvenues à condition de ne pas être hors propos.